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« Lorsque le moment est vraiment venu » (Gal 4.4)

L’attente de l’Avent, l’attente de Noël : cet état d’esprit est-il présent en vous, ou sommes-nous plutôt pressés que le moment des fêtes soit déjà derrière nous ? Je ne sais pas si c’est toujours autant le cas pour nos enfants, qui sont souvent « gâtés », tout au long de l’année, par beaucoup de choses, des cadeaux, etc. Mais lorsque j’étais enfant, l’attente de Noël était très forte. Pendant des mois, je comptais des semaines et des jours, dans l’attente de ce moment merveilleux. Car un jour, ce sera Noël ! Encore dans notre monde devenu très « laïc », et sans nécessairement avoir une compréhension des implications de la naissance du Sauveur, cette fête est demeurée un moment important « de famille », de rassemblement même, de toute la famille élargie.

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Une fois de plus, puisque notre thème cette année dans l’AEEI, c’est « la famille », quoi de plus approprié que de considérer les implications de notre appartenance familiale en et par Jésus-Christ. Noël est un évènement significatif de sa venue.


En ce début de l’Avent, quelles sont les implications spirituelles de cette affirmation de Paul aux Galates ? En quoi cela nous touche, chacun, très directement, dans notre identité, en tant que chrétiens ?


Nous pouvons rester « à la lettre » de l’affirmation, comme tout le monde autour de nous : « C’est enfin Noël » ! Les jours se succèdent, le cycle des mois, des saisons et des années aussi. Mais je vous invite à situer ce « moment vraiment venu » dans la chronologie divine. Pour en souligner mieux la nuance, considérons la manière dont la Bible en Français Courant rend cette phrase : « Mais quand le moment fixé est arrivé, Dieu a envoyé son Fils ». Il ne s’agit pas seulement de l’avancée du temps, jour après jour, du cycle des années. Il ne s’agit pas non plus, d’une « autre naissance d’un enfant ». Cet enfant-là a été envoyé.

Et toute la Parole de Dieu affirme qu’il y a un « compte à rebours » dont un premier marqueur est la naissance du Sauveur (et dont le deuxième sera l’avènement du Seigneur dans la gloire, mais cela, c’est « une autre histoire ») !


Au « bon moment », au moment prédéterminé par l’Éternel, le Fils a été envoyé par le Père, il est entré dans notre monde. La suite du verset 4 nous donne un détail important pour souligner ce compte à rebours : Le Fils est « né d’une femme ». Je ne pense pas que Paul faisait allusion à Marie, aux récits que nous connaissons bien de Matthieu 1 ou de Luc 2 qu’à cette promesse de Genèse 3.15 : « Je mettrai l’hostilité entre toi (le serpent) et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écraseras la tête et tu lui blesseras le talon ». Depuis cette promesse donnée, au milieu de la déchéance de la désobéissance, de la chute, voici, « enfin » son accomplissement, en Jésus, « lorsque le moment est vraiment venu » !


Pour être encore plus précis, ce compte à rebours remonte même avant que notre monde ne soit créé, comme nous pouvons le lire en Éphésiens 1.4-5 : « En lui, Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ ». Puis, cette citation d’Éphésiens souligne, elle aussi, l’objectif annoncé en Galates 4.5 : « pour racheter ceux qui étaient sous la loi afin que nous recevions le statut d’enfants adoptifs ».


Oui, au « premier Noël », un enfant nous est né, un fils nous a été donné... » (Esaïe 9.5-6), et cela, pour nous racheter du péché, par sa mort sur la croix. Mais justement, le dessein de Dieu, c’est bien plus que le pardon. C’est tout ce que signifie l’adoption, dans la mentalité et les usages au premier siècle : Dieu a fait de nous, en Christ, ses « fils » (et bien sûr, ses filles), pas des « nouveaux nés », mais des « adultes », puisque l’adoption fait passer au statut d’héritier. Et nous savons que nous sommes devenus cohéritiers avec Jésus-Christ lui-même. Voici ce que Noël nous annonce comme message merveilleux !
Alors, joyeux Noël à tous, en Jésus-Christ !


Henry Oppewall

« Mais lorsque le moment est vraiment venu, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi afin que nous recevions le statut d’enfants adoptifs. Et parce que vous êtes ses fils, Dieu a envoyé dans votre cœur l’Esprit de son Fils qui crie « Abba ! Père ! » Ainsi tu n’est plus esclave, mais fils ; tu es aussi héritier de Dieu par Christ »

(Galates 4.4-7)

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