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Encourager les autres, un ministère à vivre en Eglise

  • Patrice Kaulanjan
  • 17 juin
  • 3 min de lecture

« Un mot d’encouragement lors d’un échec vaut plus qu’une heure d’éloges après un succès. » L’encouragement est une source de motivation dans nos relations, tant pour celui qui encourage que pour celui qui est encouragé. La Parole de Dieu ne nous exhorte-t-elle pas à ce précieux ministère ? Comment mettre en pratique cette recommandation ?


Quelques fois, l’amertume et la critique destructive peuvent nous priver du ministère de l’encouragement si important et nécessaire dans nos communautés. Envers ses disciples, Jésus a pratiqué l’encouragement, même s’Il pouvait ici et là être assez caustique avec eux. Par exemple, à l’annonce de son départ imminent, selon Jean, Jésus a pris le soin d’encourager les siens, ch. 14 à 17. Dans cet Evangile, ces chapitres font partie du testament de Jésus, adressé uniquement à ses disciples. Il les encourage avec des paroles d’espérance, ch. 14.1-14, avec une promesse extraordinaire, le don du Saint-Esprit, ch.14.15-30, avec des paroles de certitude de sa présence et de sa joie en eux, ch. 15, avec des précisions sur l’œuvre de l’Esprit en eux, ch.16. 1-18.



Si Jésus nous montre clairement le chemin de l’encouragement, c’est la figure d’un frère de l’Eglise naissante qui s’est imposée à moi. Il s’agit de Barnabas, dont le nom signifie fils de l’encouragement. A la suite du Seigneur, il a fait de l’encouragement un ministère. Cité près d’une trentaine de fois dans le Nouveau Testament, Barnabas nous laisse un héritage éloquent de son ministère consistant à « donner du cœur ». En parcourant le récit biblique, nous pouvons trouver quelques repères pour vivre ce ministère dont l’Église a tant besoin, particulièrement en ces temps troublés. Comment, à l’instar de Barnabas, pouvons-nous encourager nos frères et sœurs à poursuivre le chemin de la foi ?


Par des gestes concrets 

Descendant de la lignée des Lévites, chrétien de Chypre, Barnabas entre dans la révélation biblique en faisant don aux apôtres de l’argent de la vente de son champ (Act. 4. 36). Ce geste généreux de sa part n’est nullement normatif. C’est le Seigneur, qui, en son temps, lui a mis à cœur d’agir ainsi. Sa générosité peut nous inspirer pour que nos encouragements soient plus que des paroles bienfaisantes.


Par des paroles de soutien 

Si Barnabas a eu un différend avec Paul, qui s’est réglé comme il se devait, il a d’abord été un puissant soutien pour l’apôtre à l’aube de son ministère. C’est lui qui l’a introduit auprès des apôtres avec des paroles rassurantes. Et c’est alors le début de l’extraordinaire ministère du persécuteur de l’Église, devenu chrétien, que nous connaissons tous. Nos paroles d’encouragement peuvent avoir une portée insoupçonnée dans la main de notre Dieu.


L’encouragement par la Parole, c’est dire ce que dit Dieu.

Par la joie partagée

La persécution survenue à l’occasion d’Étienne a provoqué l’éparpillement de plusieurs chrétiens dans diverses villes et régions. Dispersés, ces chrétiens ont annoncé l’Évangile à tous, là où ils se trouvaient (Act. 11. 25-30). Des Églises ont vu le jour, notamment à Antioche. Envoyé par les apôtres dans cette ville afin de constater la conversion au Christ de nombreux païens, Barnabas s’est réjoui de l’œuvre de Dieu. Nul doute que sa joie a été un encouragement pour ces jeunes chrétiens dans la foi. Plus tard, cette Église a joué un rôle important dans l’expansion de la Bonne Nouvelle. Se réjouir avec les autres a une ampleur qui dépasse les limites de notre propre vie.


Par la Parole de Dieu

Barnabas était un serviteur de la Parole. Dieu l’y avait appelé (Act. 13. 2). Aux côtés de Paul, son ministère de prédicateur était connu. À Antioche, il a encouragé les frères et sœurs à rester fermement attachés au Seigneur (Act. 11. 23). À Antioche de Pisidie (Act. 13. 43), toujours avec Paul, il a su accompagner de nouveaux convertis et les aider à rester attachés à la grâce de Dieu. L’encouragement par la Parole, c’est dire ce que dit Dieu. Ce ministère est à la portée de tous. L’efficacité de la Parole de Dieu « déposée » dans une vie est certaine.


Vivre l’Eglise ensemble nous implique envers nos frères et sœurs dans la foi. Avec le Seigneur et le Saint-Esprit, nous participons à la construction de leur vie pour l’éternité. C’est gratifiant. Concrètement, en ces temps difficiles, un geste de bonté accompli, une joie partagée, un verset approprié ou une parole douce peuvent redonner le courage (qu’il nous manque parfois) pour tenir fermes dans le Seigneur et dans notre service pour lui.

Soyons des Barnabas !


Patrice Kaulanjan


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