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La prière fait-elle vraiment une différence dans nos vies ?



La Bible regorge de récits témoignant de la vie d’hommes de foi, qui nous encouragent à développer notre vie de prière.


Prenons Habaquq (Ha 2. 1) qui, dans une attente de soumission et sans se demander si Dieu avait la capacité de répondre à sa prière, se tenait à son poste pour savoir ce que Dieu répondrait à sa prière. Il n’était pas dans une attente passive, oisive, rêveuse, ou religieuse. Habaquq était sûr de recevoir une réponse de Dieu.


La prière était aussi l’épicentre de la vie de Daniel et ce, même au péril de sa vie, quand il transgressa le décret du roi en continuant à prier et louer Dieu, trois fois par jour. (Dn 6. 10)


Ces livres nous révèlent non seulement la bonne santé spirituelle, et physique, de ces deux hommes, qui ont constamment été renouvelés et fortifiés dans la présence bienfaisante de Dieu, mais aussi comment Dieu les a entretenus, nourris, secourus et consolés au travers de la prière.


Dans le Nouveau Testament la prière était au cœur de la vie de Jésus, (Mc 1. 35 ; Lc 5. 16 ; 6. 12 ; Mt 14. 23…) elle l’était notamment au moment de la « passion » et quand il fut cloué sur la croix. Suivant les traces deleur maître, les apôtres ont fait de la prière leur priorité absolue (Ac 6. 4).



Une question peut cependant émerger : nous, chrétiens du 21ème siècle, pouvons-nous imiter de tels hommes ?


Car lequel d’entre nous n’a pas déjà considéré la prière comme un exercice un peu difficile ? Cela n’a rien d’étonnant et ne devrait pas nous décourager car même les disciples ont demandé de l’aide dans ce domaine à Jésus. (Lc 11. 1) « Seigneur, enseigne-nous à prier ».

Si nous voulons grandir et progresser dans notre vie de prière personnelle et communautaire, nous devons regarder à Jésus, nous immerger dans sa Parole et demander à Dieu de nous aider à la mettre en pratique dans nos vies et dans nos églises.


La clé de la réussite de la vie de Daniel, de Habaquq ou des disciples de Jésus, se trouve dans leur détermination. Habaquq veilla (Ha 2. 1), Daniel résolut (Dn 1. 8), et les apôtres, eux, ont tous d’un commun accord décidé de persévérer dans la prière (Ac 1. 14) et l’église à leur suite (Ac 2. 42). La qualité de leur détermination, de leur prise de position et donc de leur vie de prière a déteint sur toute leur vie.


Ce que nous attendons de notre vie de prière peut fortifier en nous cette détermination. Mais quel résultat attendons-nous au juste ?


L'apôtre Paul nous dit : « mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ. » (Ph 4. 19)


Sur le chemin de la foi chrétienne, la prière est un temps de communion privilégié et nécessaire, elle nous donne la force nécessaire pour avancer, trouver notre vocation et accomplir notre mission !


Loin d’être une béquille psychologique, un soulagement de la souffrance, la prière, phénomène central de la vie religieuse, structure la vie quotidienne et contribue à l’épanouissement de la personne. Pour la foi chrétienne, elle est à la fois un privilège, une communion, une nécessité et une responsabilité ; elle est aussi le sommet des vertus pratiques. Elle manifeste l’appropriation de la grâce reçue, sa « limite extrême », car « dans la prière Dieu nous invite à vivre avec lui. (Karl Barth)

Cette invitation divine doit encourager notre détermination personnelle mais aussi collective pour la prière, afin de vivre une vie dans sa présence.


- Miguel Colombe

Pasteur de l'Eglise Protestante Evangélique d'Orly












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