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Edifions-nous par l’Ancien Testament

  • Patrice Kaulanjan
  • il y a 4 heures
  • 3 min de lecture

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David, un homme comme nous…

Depuis quelque temps, j’ai entrepris de faire mon culte personnel à la lumière de 1 Chroniques. Si ce livre est très peu lu et commenté dans nos Eglises, à cause sans doute des généalogies nombreuses avec des noms compliqués à prononcer, il est rempli de pépites enrichissantes pour nous. Nous en trouvons quelques-unes dans le début du règne de David. Comment s’est passé cette prise de fonction du roi David à la tête du peuple de Dieu ? Trois étapes assez distinctes caractérisent l’entame du règne de celui qui fut un ascendant de Jésus-Christ. Nous n’en développerons qu’une dans ce numéro.



  1. Des décisions très fortes – ch. 13 : Dès le commencement de son règne, David a pris trois décisions capitales, ch. 13. 1-3 :

  2. Il a rassemblé un peuple désuni : il donna l’ordre de réunir à lui tous les frères qui restaient dans les différentes contrées d’Israël. Au temps de Saül, son prédécesseur, le peuple d’Israël était divisé en deux camps qui se faisaient la guerre, les partisans de Saül et ceux de David. Réunir le peuple était pour David une priorité. En rétablissant ainsi l’unité, il créait son « nous » qui préfigurait déjà le « nous » de Jésus-Christ, l’Eglise.

  3. Il a rassemblé les serviteurs chargés du culte : Pour David, l’adoration de Dieu était aussi primordiale. Ainsi, il rétablit le ministère cultuel confié aux Lévites. Le chapitre 15 précise de manière plus détaillée le rétablissement du culte sous son règne. Asaph et ses frères furent chargés de la louange. Ils composèrent un magnifique Psaumes mettant l’accent sur la personne de Dieu, et invitant Israël et tous les peuples à rendre grâce à Dieu pour sa bonté et sa miséricorde.

  4. Il a ramené l’arche de Dieu au cœur de sa vie et de celle du peuple : L’arche de Dieu était la présence de Dieu au milieu de son peuple. David a pris conscience et a confessé que du temps de Saül l’arche de Dieu était négligée et laissée de côté. Cette confession est remplie de conséquences. Elle indique entre-autres que Dieu était écarté de la vie d’Israël pendant une longue période. Dans ses nombreuses constructions, David a pris le soin de faire une place pour l’arche de Dieu, ch. 15.1. Ainsi, il a mis Dieu au centre de son entreprise de bâtisseur.

Ces décisions radicales peuvent nous interpeler sur l’unité du corps de Christ dans lequel nous sommes, sur le culte que nous célébrons en l’honneur de Dieu et sur la place de Dieu dans notre vie et dans la vie de nos communautés.


L’Eglise de Jésus- Christ est une en Lui. Il y a une seule Eglise, comme le dit si bien la déclaration de Nicée, voilà 1700 ans. Si l’Eglise est une, son expression locale ne le reflète pas toujours. Les apôtres ont combattu pour que les Eglises locales du premier siècle manifestent l’unité inhérente au caractère de l’Eglise. D’ailleurs, ce fut l’une de leurs grandes préoccupations. Qu’en est-il aujourd’hui ? Tant de communautés locales se réclamant de Jésus-Christ se divisent avec des blessures marquantes infligées les uns aux autres. Souvent elles ont pour origine l’orgueil humain.


Ce dernier est le signe que Dieu n’est pas au centre de la vie de ceux et celles qui se vilipendent au point de se déchirer et de faire souffrir tout un corps. Et que dire du témoignage de l’Evangile aux yeux des enfants et des jeunes de l’Eglise, et aussi des non-chrétiens. Quand Dieu n’est plus au centre de notre vie et de celle de nos communautés, nous ne pouvons exprimer l’amour. L’apôtre Paul écrit aux Galates en ces termes : « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. » Gal. 5.13. L’amour en Christ conduit à avoir une grande attention aux frères et sœurs, et non à faire valoir notre propre liberté. Comme Paul le déclare en Colossiens 3, revêtus de l’amour du Christ, nous pouvons aller jusqu’au pardon. Trop souvent, nous préférons la séparation que le pardon demandé et reçu. L’un des plus beaux témoignages de l’Evangile, c’est quand dans une Eglise les frères et sœurs en Christ se pardonnent et continuent ensemble à célébrer Dieu.


Quel culte offrons-nous à Dieu ? L’une des vocations de l’Eglise est l’adoration de Dieu en communauté, et non une autosatisfaction de soi. Le culte plénier n’est que l’addition de l’adoration de chaque chrétien où l’accent est clairement mis sur Dieu, sa personne et son œuvre en Jésus-Christ. Si les moyens qui sont mis pour cet objectif sont secondaires, ils ne doivent pas supplanter ou voiler notre contemplation de Dieu.


Patrice Kaulanjan, président


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