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L'ANCIEN TESTAMENT, UN TRESOR D'EDIFICATION ET UNE SOURCE INEPUISABLE DE PROMESSES POUR LE CHRETIEN

  • Jean-Luc TERRIEN
  • 15 déc.
  • 4 min de lecture

Combien de fois avons-nous ouvert l'Ancien Testament en nous sentant un peu perdus devant ces récits qui datent d’un autre âge avec ses généalogies interminables, ses lois sur les sacrifices, ses prophéties mystérieuses qui laissent perplexes. Tout cela peut sembler bien loin de nos préoccupations quotidiennes. Et pourtant, Jésus, lui-même, se nourrissait de ces textes. Il y puisait sa force, y trouvait les réponses à ses tentations, y découvrait le plan de son Père.


Prenons les Psaumes de David. Quel portrait de Dieu ils nous offrent ! Tantôt rocher inébranlable, tantôt berger attentionné et père compatissant. Quand David, accablé par le poids de sa faute avec Bathshéba, ose crier dans le Psaumes 51.10 « Crée en moi un cœur pur, ô Dieu », nous découvrons un Dieu qui restaure plutôt qu'il ne condamne. Ce n'est pas de la théologie abstraite, c'est une vérité qui change tout dans notre manière de prier, surtout quand nous avons échoué.


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Abraham entend l'appel de Dieu et part sans savoir où il va (Genèse 12.1-4). Quelle foi impressionnante, n’est-ce pas ! Pourtant, quelques temps plus tard, paralysé par la peur, il fait passer sa femme pour sa sœur, et pas simplement une fois, mais à deux reprises ! (Genèse 12.10-20 ; 20.1-18). Cette contradiction peu nous perturber, mais elle contribue aussi à nous rassurer. Cette tension entre foi héroïque et défaillance humaine nous console et nous interpelle. Elle nous rappelle que notre parcours spirituel est fait de victoires certes, mais aussi de chutes et parfois d’incertitudes qui peuvent nous paralyser. Pourtant, en dépit de nos fragilités nous pouvons toujours compter sur la grâce qui nous a été promise et sur le Dieu qui choisit d’utiliser des hommes et des femmes imparfaits pour accomplir son plan qui conduit à la perfection.


L'histoire de Joseph illustre magnifiquement la manière dont Dieu utilise les épreuves les plus cruelles pour notre bien. Trahi par ses frères, vendu comme esclave, injustement emprisonné (Genèse 37-41), Joseph avait toutes les bonnes raisons de sombrer dans l'amertume. Au lieu de cela, il maintient son intégrité et peut, des années plus tard, déclarer : « Vous aviez médité de me faire du mal ; Dieu l'a changé en bien » Genèse 50.20.  Cette capacité à voir Dieu à l’oeuvre dans les situations les plus injustes transforme notre compréhension de la souffrance. Si nous les plaçons dans les mains du Dieu Tout-Puissant, les afflictions que nous traversons peuvent devenir des instruments de salut pour nous-mêmes et pour les autres.


La fidélité de Ruth, cette étrangère qui, du jour au lendemain est confronté à la pauvreté et à l'incertitude, et qui pourtant refuse d'abandonner Naomi, sa belle-mère, (Ruth 1.16-17), nous enseigne la beauté de la loyauté désintéressée. Quelle invitation pour nous qui vivons à une époque où chacun calcule constamment ce qu'il peut gagner d'une relation.


Et, que dire de Daniel et de ses compagnons qui préfèrent affronter la fosse aux lions et la fournaise ardente plutôt que de compromettre leur foi (Daniel 3 et 6). Dans notre société où la pression culturelle peut nous inciter à diluer ou à cacher nos convictions, leur exemple est une puissante invitation à vivre en plaçant une confiance inébranlable dans le Dieu qui page après page, nous montre, tout au long de l’Ancien Testament, sa fidélité inébranlable. Rien à voir avec le fanatisme, c'est la confiance dans le Dieu qui promet qui ne nous abandonnera pas, un courage dont nous avons besoin quand la culture ambiante nous pousse doucement vers le compromis.


Les prophètes nous révèlent ce que Dieu désire vraiment : non pas des rituels vides, mais la justice et la miséricorde. Lorsqu'Amos dénonce ceux qui « vendent le juste pour de l'argent » (Amos 2.6), il nous rappelle que notre foi ne peut être séparée de notre engagement envers les plus vulnérables.


Lorsque Dieu demande au prophète Osée d'épouser une femme qui lui sera infidèle (Osée 1-3), Il illustre parfaitement son amour envers nous qui sommes promptes à nous détourner de Lui.


Mais l'Ancien Testament va plus loin : il prépare nos cœurs à reconnaître Jésus. Quand Isaac monte sur le mont Moriah en portant le bois de son sacrifice (Genèse 22), comment ne pas penser à notre Seigneur portant sa croix ? Quand, dans Ésaïe 53, le prophète décrit le serviteur « méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur », nous voyons Jésus, des siècles avant sa venue, livré à la folie des hommes et prenant sur lui notre condamnation.


Amy Carmichael cette missionnaire, 1867-1951, qui a passé sa vie en Inde à sauver des fillettes de la prostitution dans les temples hindous, s'accrochait à ces textes de l’Ancien Testament. Une nuit où des hommes menaçaient de la tuer, terrorisée dans sa maison, elle s'est rappelé Daniel 6.22 : « Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions. » Cette promesse vieille de plus de vingt-cinq siècles est devenue sa force pour cette nuit-là. Les histoires de l'Ancien Testament n'étaient pas pour elle des souvenirs poussiéreux mais des réalités vivantes.


Si vous ne l’avez pas fait depuis un certain temps, repartez à la découverte de l’Ancien Testament, même les passages difficiles. Demandez à Dieu de vous montrer pourquoi il a choisi de nous laisser toutes ces écrits. Priez pour que votre lecture soit conduite et éclairée par le Saint-Esprit. Chacun des 39 livres de l’Ancien Testament à quelque chose à nous révéler sur nous-même et sur Dieu.


Cette première partie de la Bible demeure étonnamment vivante, parlant à nos cœurs avec une pertinence renouvelée à chaque lecture. L'Ancien Testament n'est pas un musée poussiéreux mais un jardin luxuriant où notre âme trouve repos et nourriture, un miroir où nous voyons nos propres luttes reflétées, et une fenêtre ouverte sur le cœur même de Dieu et son amour pour les être imparfaits qu’il a choisi d’aimer et auxquels il a choisi de se révéler.   

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