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Henry OPPEWALL

La Transmission

« Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des personnes fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres » (2 Tim 2.2)


Nous connaissons peut-être tous ce verset par cœur. Mais nous rendons-nous compte combien cette vision de transmission est fondamentale à la pérennité de l’Église, et pas seulement pour « nous acquitter » de notre ministère (la prédication, l’enseignement, le bon fonctionnement du culte et des réunions, etc.) ?


Nous avons vu lors d’une retraite annuelle (ceux qui étaient déjà avec nous dans l’A.E.E.I. en 2014) l’importance de la sélection et du développement de futurs responsables.

Tout leader devrait être constamment à la recherche de futurs leaders potentiels qui sont en train d’émerger[1].



Prenez le temps de réfléchir à votre contexte récent. Êtes-vous en train de développer de futurs leaders ? Êtes-vous sensibles aux personnes que le Seigneur a placées autour de vous, qui pourraient devenir des responsables ? Un ministère important, c’est celui d’aider les personnes à avancer dans leur propre développement.


Il ne faut pas nous tromper de priorités dans ce que nous voulons accomplir. Avons-nous une vision claire de la manière de transmettre non seulement la foi, mais aussi « la saine doctrine », ainsi qu’un fonctionnement de l’Eglise aussi conforme que possible aux principes du Nouveau Testament ?


Ce principe de transmission n’est pas limité au développement de futurs responsables. Au sujet de Timothée, justement, Paul a constaté que cette transmission s’était faite sur plusieurs générations :

« Je garde en effet le souvenir de la foi sincère qui est en toi. Elle a d’abord habité ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice, et je suis persuadé qu’elle habite aussi en toi ». (2 Tim 1.5)

Si on remonte jusque dans l’Ancien Testament, cette idée de transmission était l’un des fondements du « bon fonctionnement » du peuple d’Israël. Considérons ce que Moïse dit en Deutéronome 6.1-3, juste après les dix commandements (5.6-21), et juste avant la confession fondamentale de tout Israélite (6.4), et le commandement d’aimer l’Éternel « de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute te force (6.5).


« Deutéronome 6.1-3 : Voici les commandements, les lois et les ordonnances que l’Eternel, votre Dieu, a commandé de vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession ; afin que tu craignes l’Eternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils, et le fils de ton fils, toutes ses lois et tous ses commandements que je te prescris, et afin que tes jours soient prolongés. Tu les écouteras donc, Israël, et tu auras soin de les mettre en pratique, afin que tu sois heureux et que vous multipliiez beaucoup, comme te l’a dit l’Eternel, le Dieu de tes pères, en te promettant un pays où coulent le lait et le miel. »


Ensuite, on y trouve un « mode d’emploi » familial assez pratique : Si on aime le Seigneur « de tout notre être », les versets 7 à 9 décrivent ce qui devrait découler assez naturellement d’un tel amour : le fait d’en parler naturellement, en toutes circonstances de la vie.


Nous devrions chercher non seulement à transmettre un contenu, mais avoir comme but de développer la compréhension et le discernement ! Je peux témoigner, dans ma propre vie, de l’importance de cette transmission ; depuis tout petit, mes parents ont lu la Parole avec nous, ont parlé de ce que le Seigneur faisait dans leur vie. Puis, l’Église dans laquelle j’ai grandi a su mettre un grand accent sur la transmission, que ce soit le culte des enfants (qui avait pour accent qu’on connaisse vraiment la Bible), ou au niveau collège et lycée, un catéchisme structuré sur les doctrines importantes de la foi chrétienne.


Les responsables prenaient à cœur le commandement de Jésus, que le fait de faire des disciples, ce n’était pas seulement le baptême mais c’était aussi d’enseigner « à mettre en pratique » tout ce que le Seigneur avait prescrit.


Je vous invite à prendre cela à cœur, et je laisse avec vous l’encouragement de Paul en Colossiens 3.16-17 : Que la Parole du Christ habite en vous avec sa richesse, instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement, en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels ; sous l’inspiration de la grâce, chantez à Dieu de tout votre cœur. Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père ».


Henry Oppewall, pasteur retraité, ancien président de l'AEEI


[1] Clinton, Leadership Emergence Theory, p.49

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