Pour commencer cette nouvelle année scolaire en Église, une réflexion sur la prière m’est apparue pertinente. Pour le perfectionnement des saints, selon Ephésiens 4.12, nous élaborons notre programme d’Église sans oublier ce qui nous paraît essentiel : enfants, jeunes, hommes, femmes, diaconat, évangélisation, mission...
Pour mener à bien nos activités et atteindre nos objectifs en Eglise, la prière est notre alliée indispensable. Comme le souligne très justement Pablo Martinez, professeur de théologie en Argentine, « La prière n’est pas une façon d’obtenir ce que nous voulons, mais la façon de devenir ce que Dieu veut que nous soyons. » Il nous faut reconnaitre humblement que cette vérité n’est pas toujours comprise. L'évangéliste Luc nous rapporte que la prière faisait partie de la vie des premiers chrétiens. Il souligne, Actes 2.42, qu'ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. Ils cherchaient la volonté de Dieu et attendaient sa réponse, sa direction. Aussi, après l'ascension de Jésus, c'est dans la prière qu'ils se sont réfugiés : « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1.14). Enfin après le passage musclé de Pierre et de Jean devant les autorités religieuses, l'Eglise naissante pria Dieu : « Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve…. » (Actes 4.24).
Le signe distinctif d’une Église chrétienne n’est pas la hauteur de son clocher, ni le son de ses cloches, mais l’amour des membres les uns pour les autres. La dimension communautaire de la vie des premiers chrétiens était très importante. Leur attachement au Christ, leur foi et leur salut communs les rendaient solidaires et proches les uns des autres. Il se nourrissaient de la Parole de Dieu, jouissaient d'une intense communion fraternelle et priaient.
Si la covid a crée de la distance entre nous, il ne nous a pas empêché de prier les uns pour les autres. Alors que la situation pandémique s'améliore, il est sans doute temps pour nous de retrouver une proximité et une vie de prière commune tout en respectant les règles sanitaires requises. L’apôtre Paul nous exhorte dans l’épitre aux Philippiens 4:6 « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces ». L’apôtre Jean, lui, s’adressant à des chrétiens, formule la doctrine de la prière : « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute » (1 Jean 5.14).
Sachons que, comme quelqu'un l'a dit très justement, « si la prière ne chasse pas le péché de notre vie, le péché en chassera la prière ». Négliger notre vie de prière communautaire sous prétexte du virus, ne serait-ce pas là une œuvre du malin ? Notre Seigneur nous exhorte dans l’évangile à ne pas relâcher. En Luc 18.1 Jésus dit à ses disciples cette parabole pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher.
Alors au moment de finaliser nos agendas et autres programmes, n’oublions pas l’essentiel. Le poumon de nos activités personnelles et communautaires, nous en sommes tous convaincus, c'est la prière.
Si l'Éternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain; Si l'Éternel ne garde la ville, Celui qui la garde veille en vain.En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, Et mangez-vous le pain de douleur; Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. - Psaume 127.1-2
Jean-Claude Rellier, Vice-Président de l'AEEI
Pasteur, EPE de Vigneux
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